TOTh 2016
9-10 June 2016, University of Savoie, Chambéry, France
Opening talk: Le tournant linguistique et le renouveau conceptuel 10 ans après
R. Costa, Universidade Nova de Lisboa
C. Roche, Université Savoie Mont Blanc
C. Roche, Université Savoie Mont Blanc
Cette conférence d’ouverture sera l’occasion, pour la 10ème édition des Conférences TOTh, de faire le point sur deux tournants majeurs qu’a connus la Terminologie ces dernières décennies.
Le traitement automatique de la langue a permis d’impulser un « tournant linguistique » à la terminologie. Les outils tels que les extracteurs ou les concordanciers ont ouvert des perspectives prometteuses pour l’analyse linguistique. Ce tournant a pu reléguer pour un temps le concept au second plan.
L’ingénierie des connaissances, avec l’ontologie, a initié un « renouveau conceptuel » en terminologie en permettant entre autres l’opérationnalisation des terminologies à des fins de traitement de l’information. Cette approche formelle et computationnelle du concept nécessite de repenser la terminologie dans ses principes et ses méthodes.
Invited talk: Le choix du nom en discours
Anne Theissen, Université de Strasbourg
Il est bien connu qu’une même entité peut être dénommée par des noms de « hauteur » différente au sein de taxinomies standard du type teckel, chien, animal. Qu’est-ce qui préside alors au choix d’un substantif en discours ? Lorsqu’on entend informer quelqu’un de la présence d’un chien sur le trottoir, il est possible a priori d’utiliser aussi bien le nom chien que les termes animal et teckel (s’il s’agit, bien entendu, d’un teckel), mais on s’aperçoit bien vite que les trois solutions n’ont pas le même degré de pertinence. D’où la question de savoir quels sont les critères qui sous-tendent le choix du nom effectué.
Notre exposé aura pour objectif d’apporter des éléments de réponse à ce problème. Nous essaierons de mettre en évidence que le choix du nom se révèle soumis à différents facteurs comme le type de déterminant, la hauteur catégorielle des noms incriminés et la configuration discursive et informationnelle dans laquelle l’entité à désigner se trouve saisie. Chemin faisant, nous serons amenée à discuter l’hypothèse des psycholinguistes selon laquelle les noms de base (cf. par exemple chien pour l’exemple cité) possèdent la propriété de dénomination préférée ou d’emploi contextuellement neutre.